Drone Records
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LA STPO (La Société des Timides à la Parade des Oiseaux) - Les Explositionnistes

Format: LP
Label & Cat.Number: E-Klageto Exklageto 14
Release Year: 2018
Note: the second album by the unique 'surrealist attacks' performance group from Rennes (FR) was released in 1995, unavailable for long - all tracks are inspired by paintings(MAX ERNST, PICASSO, LYONEL FEININGER, etc..) - musically it's an almost unclassifiable experience between TAZARTES, DDAA and prog rock, like visiting a strange circus, but it's also very musical and greatly arranged... sometimes sad, sometimes mad, sometimes violent; vinyl ed. lim. 379 copies w. insert
Price (incl. 19% VAT): €17.50


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"Tous les amateurs de la formation rennaise culte La Société des Timides à la Parade des Oiseaux doivent déjà connaître Les Explositionnistes, paru initialement au milieu des années 1990 et considéré par beaucoup comme leur chef-d’œuvre. Pour les autres, cette réédition est l’occasion de redécouvrir cet univers unique et poétique qu’ils développent depuis 1984. Véritable trésor de la scène art rock française, La STPO n’a jamais cessé son activité depuis trente-quatre ans, offrant des concerts au compte-gouttes tout en assurant un rythme soutenu d’une répétition par semaine. Un premier EP en 1986, suivi d’une bonne dizaine d’albums (La STPO, 1989 ; Le Femme : Portraits, 1993 ; Les Explositionnistes, 1995 ; L’Enciversel Marsac, 1998 ; Expériences de Survie, 1999 ; 86-90, 2001 ; Le Combat occulté, 2005 ; Tranches de temps jeté, 2006 ; Les Liquidateurs, 2015 ; L’Imparfait Multiple de Dieu, 2015), ainsi qu’un split avec Volcano the Bear ou un album live, il est donc inutile de dire qu’il y a de quoi écouter ! C’est pourquoi cette sortie remasterisée d’un des albums qui les a fait connaître est fort bienvenue.

Mêlant des influences variées (post-punk, free jazz, no wave, avant-garde, rock in opposition, bruitisme…), le groupe créé autour de Pascal Godjikian (chant) et Jim B. (guitare) a néanmoins développé un monde onirique bien à eux, teinté de surréalisme et d’expressionnisme. Qui dit onirique ne veut pourtant pas dire planant ! Si certains passages de « Sarajevo-Stepanakert » ou « Barfüsserkirche in Erfurt » peuvent susciter une certaine mélancolie ou une forme d’irréalité, le style de la troupe c’est plutôt du direct dans ta face. « Violent » n’est peut-être pas le terme car tout est ici contrebalancé par l’humour, mais La STPO joue des brisures, des structures complexes, des fois très speed, nerveuses et tendues, au milieu desquelles peuvent émerger des hurlements ou des références à la guerre (les villes martyres de « Sarajevo-Stepanakert », le génocide arménien sur « Rouge, Bleu, Orange »). Et au milieu de tout cela, nous sommes invités à une valse monstrueuse, ambiance carnavalesque au milieu des décombres (« DadaMax Stellt Loplop Vor »). Dès ce premier morceau, l’inspiration picturale est mise en avant. Max Ernst, Pablo Picasso, Barnett Newman ou Lyonel Feininger sont conviés à la fête, et les superbes visuels de Jim B. leur rendent hommage avec brio.

Grave et délirante, en mutation permanente, la musique est foisonnante. Chaque écoute nous amène à découvrir de nouveaux sons. Le chant, théâtral à souhait, aborde de nombreux registres, en s’amusant en permanence de la langue, se l’appropriant pour créer son propre vocabulaire. Au sein de ces tableaux absurdes rendant compte de la cruauté du monde émergent souvent des mélodies, tellement nombreuses et triturées qu’elles en deviennent presque impalpables. Version épique, virtuose et énergique de l’esprit Un Département/Déficit des Années Antérieures, La STPO garde une forme plus rock. L’instrumentation variée (batterie, guitare, basse, saxophone, contrebasse, synthés, radio, xylophone, viole de gambe, balafon…) ouvre, cela dit, les possibilités sonores, pouvant aller de la fanfare orientale (« Rouge, Bleu, Orange ») à des sortes de collages, entre jazz fou et le Hörspiel (« Le Portrait de Dora Maar »). De ces alliances contrastées émerge au final une véritable beauté, dont seul le groupe a la clé (« Barfüsserkirche in Erfurt ») et dont on peut vite devenir accro. Pas de problèmes, l’œuvre est assez dense pour pouvoir s’abreuver à volonté." [Max Lachaud, OBSKÜRE MAG9